Une nouvelle saison dans la franchise Nanoha ! Ahhh ! Vivid Strike. Se passant un an après les événements de Nanoha Vivid, et un an avant les événements du manga Force on se lance ici dans un anime qui… malgré son thème revient à des bases intéressantes de la licence que Vivid a abandonné. Je vais pas vous mentir, j’ai été très content de cette saison spin off de spin off, et gros fanboy de Nanoha je partais avec un à priori forcément positif et que dire. Cet anime fait beaucoup mieux que toutes mes espérances !
Vivid Strike ? On est où ?
D’ordinaire je pars du principe que pour lire un article ici il faut connaitre à minima le sujet, parce que je ne fais pas de présentation et je vais directement dans ce qui m’a plu et déplu. Pour Vivid Strike je vais faire un effort car… C’est peu courant de voir le spin off d’un spin off d’un spin off. Oui, il y a bien trois fois spin off.
Nous nous situons dans la franchise Nanoha. Elle même Spin off de Triangle Heart.
Nous sommes dans un spin off de Nanoha Vivid, lui même spin off de la franchise Nanoha. Voila, ça fait beaucoup.
La franchise Nanoha est donc une grande Saga de type Magical-Girl Science-Fiction abordant de très nombreux thèmes qu’on va découper en anime en 5 saisons pour l’instant.
Mahou Shoujo Lyrical Nanoha : Une saison 1 dans le genre magical girl, des gros combats, et une touche de drame. Il existe un remake en film.
Mahou Shoujo Lyrical Nanoha A’S : Dans la lignée de la première saison, avec encore plus de drame. Il existe aussi un remake en film.
Mahou Shoujo Lyrical Nanoha StrikerS : Dix ans après les premières séries, nous sommes dans un anime militaire au sein d’une unité magique qui fait dans l’anti-terrorisme. Toujours les touches de drames qui vont bien avec des formidables développements.
Mahou Shoujo Lyrical Nanoha Vivid : Adapté d’un manga, se passe 4 ans après StrikerS et se focalise sur la fille de Nanoha, Vivio. On arrive dans un anime qui travaille le background de l’univers et son passé, tout en nous montrant des personnages qui se tabassent dans des arènes sans aucune limite.
Vivid Strike! : Un an après Vivid, on se centralise sur une camarade de Vivio, Fuuka, et c’est illustré avec des putains de combats de boxe magique dans des rings, et en étant super crédible avec tout le reste !
Cette licence est bien passée d’un magical girl aux combats à très grande échelle à un anime de boxe en passant par une saison militaire. Ca fait beaucoup de choses à intégrer, des nombreux personnages, de nombreuses histoires. Et je ne parle ici que des animes, sans mentionner tout ce qui tourne autour de la franchise.
Venons-en donc à ce qui nous intéresse ici : Vivid Strike!
Un retour à la tragédie « ordinaire »
Une chose que la franchise Nanoha fait extrêmement bien : ce sont les drames. La série est remplie de petits drames à gauche et à droite, qui touchent beaucoup le spectateur. Cette capacité à faire chialer vient d’une façon de présenter ces moments difficiles : Ils sont crédibles, on peut facilement s’y identifier. Malgré la double catégorie Magie et Science-fiction, les animes évitent de nous sortir des drames trop violents en s’appuyant sur un univers différent pour les sortir. lls n’abusent pas sur l’ampleur des événements, sur l’accumulation de perte. Cette façon d’écrire le drame n’est pas présente dans Vivid ( Dont j’estime que l’auteur du manga est la seule plaie de la licence mais passons ). Regardons un peu en détail.
1ère saison : Violence au sein d’une famille. Les relations difficiles entre une mère et une fille. Un abus que l’on voit au quotidien, et présenté sans en faire trop. De façon juste.
A’s : Le handicap, la maladie. La peur de perdre l’être cher. Toute la saison est rythmée ainsi, les motivations des différents personnages sont poussées par le handicap d’Hayate dont la situation empire. D’abord chez elle, puis à l’hôpital. Une maladie qui provoque un sentiment que l’on peut toucher du bout des doigts.
StrikerS : Les conséquences quand on veut en faire trop, la séparation d’une mère et sa fille, chercher sa propre voie. La encore ce sont des moments difficiles qui sont très cohérents, bien amenés, et auquel on peut être confronté.
Il est plus facile de s’identifier à ce genre de drame, et à les ressentir. D’autant plus que dans Nanoha le staff n’a absolument pas de coeur. Quand ils décident de faire mal, ils font tout pour faire très mal. Le film remake de A’s et StrikerS placent la barre très très haut dans le domaine.
Vivid ne le fait pas.
Vivid Strike renoue avec la tradition.
Introduire un duo de nouveaux personnages dans une licence aussi immense est un défi, défi largement réussi. La façon très… violente de les introduire permet tout de suite de prendre conscience qu’il faut compter sur elles et on se plonge d’autant plus facilement dans leur histoire. Dans cette saison nous traitons d’enfants orphelins, d’être le martyr de sa classe, de la perte d’un membre de sa famille, de craindre sa propre faiblesse.
Des thèmes auquel nous pouvons une fois de plus nous identifier facilement. La franchise encore une fois n’y va pas trop fort avec des thématiques sorties de nulle part. Pas de futur horrible à changer pour des voyageurs temporels, personne qui va renaître dans un nouveau monde ou des pertes de mémoires massives. On reste dans des drames crédibles.
Il faut saluer cette qualité dans les diverses saisons de Nanoha. Créer des moments difficiles qui font toucher le spectateur est très compliqué. Il est aisé d’écrire un drame qui va se servir de je ne sais quelle magouille magique ou scientifique pour créer une situation sans issue. Il est très difficile d’écrire un drame humain sans recourir à tout cela, d’autant plus dans un monde où la tentation de se servir de magie et de science-fiction te tends les bras.
Avec Fuuka et Rinne, les deux nouveaux personnages principaux introduits dans Vivid Strike, la série renoue avec l’écriture qui a fait ses plus grands moments. Malgré une thématique loin des habitudes – la boxe ici – on se sent dans une série Nanoha, ça fait plaisir, vraiment plaisir. Rinne et Fuuka sont très classiques. Un personnage ancré dans ses troubles, qui va difficilement écouter autrui et qui va répondre par la violence, Rinne. Et l’héroine qui pour se faire entendre va utiliser un niveau de violence encore plus élevé, Fuuka. Une Fate et une Nanoha en puissance, que demander de plus !
J’y reviendrais plus tard, la franchise adore augmenter le niveau de violence avec les sentiments d’un personnage. Le flashback de Rinne est un modèle du genre. Une orpheline qui perd son grand père adoptif, et qui ne peut pas assister à ses derniers instants car elle est martyrisée à l’école, la conduisant à chercher une force sans égale… C’est sanglant. Un perso pareil qui craque, c’est forcément sanglant. Et nous n’avons pas souvent des effusions de sangs justifiées dans un magical girl. Toute l’histoire de Rinne a de quoi faire sauter sur sa chaise tant c’est intense. Fuuka n’est pas en reste. Démarrer un anime Nanoha avec une gamine qui fait du combat de rue et explose les visages de thugs sur des voitures, c’est un indice qu’on part sur d’excellentes dispositions.
Ce petit plaisir de revoir les personnages, un an après Vivid.
Il est vrai que Nanoha, Fate ou Hayate ne sont pas dans Vivid Strike, car l’anime s’occupe de la génération de Vivio. Quand bien même voir la situation un an après est un immense plaisir. On se rend compte à quel point certains personnages ont changé.
Vivio tout d’abord, maintenant une jeune adolescente et plus une simple fillette. Sa détermination, son caractère qui se rapproche de tellement de celui de sa mère au point de se confondre, voir ses objectifs, ce qu’elle cherche à accomplir en se lançant dans ces combats… Ses progrès ! Un grand plaisir.
Einhart ! La voir souriante, sociable avec tout le monde, capable de faire des petites provocations en public, montrer de la fierté envers Fuuka dont elle est le maitre sans aucune retenue… On sent que la cage qui la retenait dans Vivid a disparu, elle est elle-même, et elle est championne du monde bordel !
Nove Nakajima. D’un cyborg de combat à une entraîneuse pas très sure d’elle… Maintenant directrice d’un centre d’entrainement. Elle est bien dans sa peau, dans sa vie, sa famille. Une femme qui sait s’imposer, elle revient de très loin. La voir être aussi douce et gentille aujourd’hui alors qu’elle était une petite boule de nerf dans StrikerS est un délice. Sa relation avec Vivio est tout bonnement exceptionnelle, et le petit flashback qui nous rappelle comment elles se sont lancées dans les compétitions appuie bien son évolution.
Un niveau de violence adapté à l’intensité
Vivid Strike est un anime de boxe thai. Les jeunes magical girl vont se tabasser dans un ring à grand coup de mandales et de coup de pieds dans la tronche, briser les os de l’adversaire étant un bonus non négligeable pour arriver au bout de ses fins. Nous sommes dans ce genre de série. ET PUTAIN CE PLAISIR.
Tout d’abord avant toute chose. Faire des références à Hajime no Ippo est la meilleure idée du monde. Les positions de certains personnages, les techniques utilisées, les réactions du public. C’est ça. Les combats un peu sérieux dans Vivid Strike mis à part le combat final regorgent de référence à Ippo sans être de pâles copies, et c’est génial à voir.
Nanoha est une franchise qui impose les idées de ses personnages en tabassant son adversaire pour devenir son ami. Rien de mieux qu’une compétition sportive pour y arriver. Ca c’est encore une vraie grande bonne idée. Contrairement à Vivid où les dégâts étaient simulés, là les personnages prennent cher pour de bon. Quand tu as mal tu vas le sentir passer pour plusieurs semaines, et les conséquences seront nombreuses.
Vivid Strike va montrer des combats dont la violence va correspondre à l’intensité des sentiments mis en jeu. L’animation des combats, excellente, va aussi dépendre de cette intensité. Certains affrontements pourtant importants qui n’auront pas d’impact sur le plan humain seront tout bonnement sautés. Les combats qui permettent de développer la psyché d’un personnage auront une très forte attention.
La violence des combats va aller crescendo. Pendant les trois quarts de la séries ils seront cadrés par les règles de la compétition sportive. Un espèce de carcan qui nous permet de poser des limites dans ce que peuvent se permettre les personnages. ( Bien que Rinne va réduire en miette les côtes de Miura dans un combat, et que son combat contre Vivio va atteindre un niveau d’epicness dément ).
Avoir Vivio qui va ouvrir un chemin hors du ring par sa victoire, et permettre à Fuuka et Rinne de se mettre sur la tronche. Quelle bonne idée, encore. Pour deux raisons. La première : Vivio étant la véritable héroine de cette génération dans Nanoha, la voir prendre un rôle aussi important dans le spin off constitue un moyen de continuer son développement. Elle réalise son objectif à la fin d’un combat exceptionnel. La seconde raison est qu’elle amène la véritable résolution. Sans l’action de Vivio, l’anime Vivid Strike n’aurait tout simplement jamais lieu. Fuuka n’aurait pas évolué autant, Rinne ne se serait jamais trouvé à portée. Elles n’auraient pas eu de terrain pour communiquer. C’est comme ça qu’on fait un grand spin off.
Sortir du ring permet de sortir des limites, et permet ainsi aux sentiments des personnages de s’exprimer sans aucune contrainte. Le combat final est d’une violence rare. Les os brisés, des bâtiments entiers rasés, un aspect très fort de combat de rue à base de carcasse de voiture qui seront un parfait coussin de métal et de verre sur lequel se briser après un vol plané de 12 mètres. Se battre jusqu’à littéralement cracher ses dents par terre. Pour faire sortir tout ce qui se cache au fond de soit, se fracasser la tronche jusqu’à ce que son sac soit vide.
Un combat final très shonen qui fait ressortir tout ce que l’anime a construit pendant les épisodes précédents. Fuuka et Rinne nous explosent la rétine alors qu’elles ne sont que deux additions d’une franchise qui a débuté en 2004. Ce changement drastique de mise en scène sortant du carcan de la simple boxe amène l’intensité à son paroxysme.
Mon avis est clair : J’ai adoré cet anime. Bien sur pour l’apprécier à sa juste valeur il demande de connaitre l’ensemble de la franchise avant. Certains diront que ‘Mais ça se comprend sans avoir vu le reste », je ne suis pas d’accord. Trop de détails, de choix, de background sont liés au reste de la série. Quand nous sommes dans ce genre de saga, ne connaitre qu’une partie de celle-ci ne la met pas en valeur. L’impression d’être dans un anime moyen alors qu’il s’imbrique dans quelque chose de bien plus grand. C’est un anime à voir, une franchise à découvrir !
Et puis… Il n’y a pas que Fate/Stay Night qui a le droit à sa hype en 2017. Avec un film prévu et la seconde saison de Vivid, la licence Nanoha continue d’avancer !
MieviBlog 
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