Academy City plonge dans une situation de guerre. Alors que Kihara Yuitsu s’est emparé du World Rejecter de Kamisato Kakeru, Kamijou Touma a d’autres priorités. La survie.
Une température de 50°C jour et nuit. Aucun moyen de communiquer. Des écoles isolées prenant de grand risques pour survivre, dans une ville où une nouvelle menace, les Elements, grouillent dans les rues.
Face aux trop nombreuses créatures translucides faisant parfois la taille d’un immeuble, Touma va devoir se reposer sur la puissance de frappe de Misaka Mikoto.
Nouvelle review pour To Aru Majutsu no Index no Testament, et cette fois-ci je vais aborder deux tomes en même temps, 16 et 17. Ces tomes constituent la fin de l’arc World Rejecter, et sont un bordel sans nom qui partagent la même intrigue, alors autant tout faire en une fois.
Tout d’abord, une fois n’est pas coutume, je dois dire que je n’ai pas aimé ces tomes. La dernière fois où je n’avais pas apprécié un volume de To Aru Majutsu no Index remonte à la première moitié de la première série, autant dire que ça date.
Pure chaos
Pour remettre un peu de contexte, nous avions terminé le tome 15 avec un Kamisato Kakeru amputé, une Kihara Yuiitsu au sommet de la menace, un Kamijou Touma bien à la ramasse sur que faire.
Autant dire, que nous étions proches d’un climax assez intense en terme de conflits, d’autant plus qu’on a eu deux volumes entier de build-up sur les psychologies différentes de Touma, Kakeru, et leurs deux plus proches lieutenant : Mikoto et Salome.
Bref, de l’intensité présente, et pas moins de 5 personnages au coeur de l’intrigue, ça s’annonçait franchement pas mal.
Quelle ne fut pas ma surprise que de découvrir que la première moitié du tome 16 ne sert à rien. Kamachi semble s’être décidé de renverser l’intrigue en partant sur une toute nouvelle menace, qui de prime abord n’a rien avoir avec la situation vitale que nous avions en fin de tome 15.
Une température de 50 degrés qui force les personnages à vivre en maillot de bains. Des créatures ultraviolettes sorties de nulles part pour s’attaquer au casting.
Quand bien même ces deux énormes problèmes rejoignent plus tard l’intrigue principale… Ils ne sont pas nécessaires. Cela apparaît à la lecture comme une énorme perte de temps, et du fanservice pas franchement utile vu la gravité de la situation.
Les intentions de l’auteur sont pourtant louables. Provoquer le chaos était nécessaire pour créer de nouveaux retournements de situation, intégrer encore plus d’influences extérieures comme l’église anglicane, Aleister, et mettre vraiment les hautes sphères la tête dans le cambouis. Sa façon de s’y prendre est malheureuse.
Néanmoins, même si la forme fait que je n’ai pas aimé du tout ces deux tomes, nous avons tout de même du positif que je vais à présent détailler.
De graves conséquences.
Quel avenir pour Academy City ? Je commence à me poser sérieusement la question. En une semaine, la cité a manqué de se faire atomiser par un météore, subit à présent une cagne insupportable renvoyant ses habitants dans ses pires instincts, et fut attaqués de toute part par des créatures sorties de cauchemar.
Aleister Crowley ne semble plus en avoir quoi que ce soit à foutre de la gestion de la cité, vu que son plan démarre, et qu’il sera sans nul doute le sujet du prochain arc.
Mais quid de la ville ?
L’auteur, pour sortir le meilleur de ses personnages, les a confrontés littéralement à une situation de guerre. Des étudiants abandonnés à leurs sorts. De très nombreux blessés de part les divers événements. Des luttes intestines pour avoir l’accès à l’eau. De la jalousie entre les plus démunis comme les élèves du lycée de Touma, et les plus aimées comme Tokiwadai.
En parlant de Tokiwadai, le collège fut détruit. Suite à l’attaque d’Elements, les murs sont rasés. Ses élèves, qui essayèrent d’aider les plus démunis, se sont vus trahir par ces victimes profitant de l’occasion pour les dépouiller.
La topographie de la ville change, et ses habitants ont également changé. Comment revenir à une situation normale après tant de destructions et de drames ? Le prochain tome ne pourra tout simplement pas commencé par un retour à la vie normale. Cela prendra du temps.
L’échec de Touma
Pour continuer à parler de conséquences, mais cette fois-ci sur les personnages : Parlons de Misaka Mikoto.
Je l’ai abordé dans les précédents articles : Mikoto depuis ces derniers tomes reprend une place de choix sur le devant de la scène. Tout comme Touma, elle s’est retrouvée face à la terreur d’un Dieu magique, et s’est rendue compte de son inutilité.
Mikoto s’est retrouvé face aux choix de saisir les armes présentées devant elle pour se défendre, et défendre Touma, ou poursuivre son chemin ordinaire. En optant pour la 1ere possibilité, Mikoto a changé, et est devenue dangereuse. Mentalement instable.
Dans le tome 15, elle fut qualifiée de dangereuse par une tueuse en série. Salome en vue en Mikoto un potentiel bien plus néfaste que le sien.
La haine de Mikoto est d’autant plus cultivée dans ces volumes. Nous apprenons que le A.A.A, l’arme de Kihara Noukan, fonctionne sur des bases magiques. Quelque chose qu’un esper ne peut pas utiliser sans conséquences pour son propre corps.
Mikoto semble s’en être rendu compte, et multiplie les signes de faiblesse. Pourtant, elle continue l’usage intensif de cette arme.
Le A.A.A est pour elle le seul moyen de se tenir aux côtés de Touma, et l’arme fait preuve de son efficacité en massacrant une bonne partie des Elements terrorisant la ville.
Le collège Tokiwadai était devenu un véritable défenseur du peuple pendant la crise, Mikoto en étant l’ange gardien.
Et les remerciements qu’elle a obtenus ? Voir le peuple qu’elle défendait venir les attaquer, les dépouiller, alors que ses camarades étaient grièvement blessées et les lieux détruits suite à l’assaut de Kihara Yuiitsu.
Psychologiquement, cela fut le drame de trop pour Mikoto. A cet instant, sa haine a pris le dessus pour le reste.
En ça, Touma était prêt pour la gérer. Depuis un moment, il s’était rendu compte que Mikoto n’allait pas bien. Elle revenait régulièrement dans ses pensées, et était particulièrement soucieux.
Dans la série, une telle réaction de Touma n’était encore jamais arrivée. Il s’était rendu compte du besoin de Mikoto d’un soutien, et ne lui avait pas fourni jusqu’alors.
Cette passivité est un échec de Touma régulier dans ces derniers volumes. Bien qu’au final, il parvient à ramener Mikoto à la raison, il n’a pas su la protéger physiquement. Connaissant les dangers d’un outil magique pour un esper, il l’a laissé faire. Laissé se tromper de route, et se prendre une malédiction en pleine gueule.
Je ne me penche pas souvent sur les illustrations quand j’écris un article sur le blog, mais je dois m’arrêter quelques instants sur celle-ci.
Elle ne paye certes pas de mine, mais elle est unique. Que voyons-nous ? Une illustration dessinée à la première personne. Nous sommes les yeux de Touma. Alors que Mikoto est blessée, il n’est pas la main tendue vers elle. Ses mains sont levées, il est impuissant, surpris. Dans toute la scène qui suit, bien qu’il hurle son désespoir et qu’elle continue de souffrir sous ses yeux, il est incapable de la sauver seul. Mikoto démontre la force qui était jusqu’à présent la sienne, mais dont il manque cruellement depuis plusieurs volumes.
Il n’a pas su écouter le haut-prêtre. Il a laissé Kamisato Kakeru se sacrifier pour lui. Il a laissé Mikoto s’en prendre plein la gueule sans rien faire.
Et même la fin de cet arc est d’une violence rare. Le destin de Kihara Yuitsu est funeste, et là encore, Kamijou Touma est loin des faits.
Ces échecs répétés auront sans doute une conséquence. L’auteur a passé 4 tomes à nous présenter Kamisato Kakeru, World Rejecter, et nous montrer en quoi le changement de psychologie du garçon l’a rendu incompatible avec son pouvoir.
Si Touma ne parvient plus à incarner cet idéal sauveur, s’il laisse encore mourir quelqu’un… Peut-être sera-t-il trahit par son Imagine Breaker, ou ce qui dort en son sein ?
Point positif pour les fans de Mikoto ( Dont je fais parti même si Othinus reste la Goat absolue) : L’electromaster va forcément revenir au premier plan. Durablement. Elle n’est plus simplement une alliée de Touma après les évènements de cet arc. Elle en a trop vu, a trop subi, et son implication est grande. Elle a besoin de Touma, tout comme Touma a besoin d’elle. Et ça, c’est une putain de bonne nouvelle.
Mais bon.
En attendant de la revoir à nouveau. On va passer à un arc sérieux.
ALEISTER CROWLEY.
Et Tsuchimikado Motoharu !
Au final, même si je n’ai pas aimé ces tomes, on peut en tirer pas mal de positif ^^
MieviBlog 
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